C’est
un pays étrange, le nôtre. Qui semble se singulariser dans tout. Sur
tout. L’étrange phénomène auquel tout le monde assiste depuis bien
longtemps, sans se plaindre, est, on ne sait trop, pourquoi là où
existent des feux de signalisation, chargés de régler la circulation,
les agents de l’ordre s’imposent, ou s’entêtent à vouloir régler la
circulation. En la déréglant, en plus.
Le
spectacle insolite auquel, justement, on assiste, est que cette manière
de faire brouille non seulement la programmation des feux à ces
endroits, mais crée d’office, le plus souvent, les embouteillages
inadmissibles. La question à se poser : a-t-on besoin de feux de
signalisation, singulièrement à Abidjan ? La réponse est non. Tant les
exemples disent et montrent que chaque jour, les agents de l’ordre nous
donnent toutes les raisons de faire croire que les feux de signalisation
ne servent à rien. Sinon, qu’est ce qui pourrait bien justifier leur
présence là où ils existent et fonctionnent très bien, à la grande joie
des automobilistes, habitués à rouler là, sans avoir recours à des
agents de l’ordre ? Rien, absolument.
Le
paradoxe dans tout cela : là où les feux n’existent pas du tout, point
d’agents de l’ordre. Au contraire, s’y imposent en agent de l’ordre, de
manière bénévole, de jeunes désœuvrés qui tenteront de venir à bout des
embouteillages que l’indiscipline au volant, une autre singularité,
crée. Des fois, à quelques mètres de flics plus préoccupés à verbaliser.
A…
Ce
matin, sur la route que j’emprunte pour aller au travail, les agents de
l’ordre n’y étaient pas. Sans doute à cause de la pluie. Les feux de
signalisation, seuls, fonctionnaient. Et très bien. Je suis arrivé au
boulot à l’heure. Il n’y avait pas d’embouteillage. Alors ?
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Jeudi 19, 06/2014
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