La candidature de
l'ex-président ivoirien a été rejetée ce lundi par la justice de son
pays. Laurent Gbagbo est actuellement incarcéré à La Haye.
Le voeu de Laurent Gbagbo de reprendre
les rênes du parti qu'il a fondé ne sera pas exaucé. La justice
ivoirienne vient de donner raison à son adversaire à la course à la
présidence du FPI, Front populaire ivoirien. Fondé par Laurent Gbagbo,
le parti se retrouvait dans une situation inédite : l'ancien président
est en effet emprisonné depuis trois ans à La Haye, où la Cour pénale
internationale (CPI) le jugera en 2015 pour "crimes contre l'humanité"
en lien avec la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.
=» Lire aussi: Procès Simone Gbagbo : Une deuxième journée chaotique !
Pas de "demande manuscrite signée"
Pas de "demande manuscrite signée"
Lors d'une audience au tribunal
d'Abidjan, le juge a ordonné lundi le "retrait" de la candidature de
Laurent Gbagbo, qui a été "présentée sous forme de proposition de
candidature émanant de tierces personnes", et non sous forme de "demande
manuscrite émanant et signée de lui". L'argument du comité de contrôle -
organe en charge des élections au FPI -, selon lequel les statuts du
parti autorisent tout militant à "émettre une proposition de
candidature", a donc été balayé par le juge.
Une "intrusion de l'État"
L'avocat de la défense, Me Didier
Bouaffon, a assuré qu'il allait "faire appel de cette décision".
Fustigeant une décision "inédite dans l'histoire politique de la Côte
d'Ivoire", Hubert Oulaye, président du comité de contrôle du parti, a
dénoncé "l'intrusion de l'État dans le fonctionnement du FPI et la
décision de justice". Le FPI est plongé dans une crise profonde avant la
présidentielle d'octobre 2015, à laquelle le chef de l'État. Alassane Ouattara est d'ores et déjà candidat.
À la présidentielle derrière Affi
Ces déchirements internes ont été
illustrés récemment par l'annulation du congrès du FPI sur une décision
de la justice, qui avait été saisie par le camp Affi N'Guessan. Le
congrès devait précisément élire le nouveau président du parti. Les
fidèles de Laurent Gbagbo font de la libération de leur champion "le
cœur de la stratégie de lutte du parti", tandis que le camp rival aspire
à s'investir dans le jeu politique et à participer à la prochaine
présidentielle derrière Pascal Affi N'Guessan. Née du refus de Laurent
Gbagbo de reconnaître sa défaite à la dernière présidentielle face à
Alassane Ouattara, la crise postélectorale de 2010-2011 a fait quelque 3
000 morts.
Le titre est de la rédaction
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