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lundi 3 novembre 2014

La Chronique de Ti Nan Kan/Après Blaise Compaoré, à qui le tour ?


« Je le jure, je ne toucherai pas à la constitution de mon pays, le Benin », aurait dit Yayi Boni, le Président en exercice qui va achever son mandat à la tête de son pays dans un an. Qui donc lui a dit de prendre cette décision – l’a-t-elle d’ailleurs prise ? C’est SEM Blaise Compaoré du Burkina Faso ; lui qui a cru que, sans lui, ce pays des hommes intègres se serait désagrégé. Il a joué avec le feu, il a semé le sang. Et il a eu tort. On ne tord pas la loi fondamentale de son pays quand on en est le garant, Monsieur le Président !
On lit, çà et là, les grands faits de l’homme dans l’histoire de son pays et dans celle du continent, sans oublier ses faits sanglants. C’est son histoire, et ce qui compte dans l’histoire, c’est comment on en sort. C’est là que tout se joue dans l’histoire. Et c’est là aussi que l’histoire sait se jouer de ceux qui croient qu’ils en sont le moteur unique.

Ce qu’on retiendra donc de lui, ce sont les derniers faits d’un garant de la constitution de son pays qui voulait la piétiner au mépris de tout, n’eussent été les réactions appropriées et admirables d’un peuple debout. Qui a refusé le hold-up qu’il s’organisait, sans honte, à faire. Où est l’honneur du militaire devenu Président ? Le médiateur mérite cette fessée de l’histoire.

Dans son exil ivoirien, Blaise Compaoré doit méditer cette leçon de l’histoire. Ce sont les peuples qui font l’histoire. Et d’eux seuls dépendant l’issue des combats. Parce que le temps des héros providentiels est révolu. Ils sont maintenant dans les stades, dans ce temple du football-roi qui rend… foot et folles les foules.

 »(Re) Lire:Les étudiants, une gangrène pour Blaise Compaoré
http://laregionale.com/1-politique/2014/08/26/2582/Les-etudiants-une-gangrene-pour-Blaise-Compaore

Les temps des dictateurs de tout acabit lentement, mais surement va mourir de sa belle mort. Le sursaut d’orgueil des milliers de jeunes aux horizons bouchés par des politiques de l’endettement n’est qu’un signal. Désormais, cette bombe que constituent ces majorités sans travail, inquiètes de leur avenir, ira à l’assaut des citadelles de ces Présidents à vie. Qui entassent, eux et leurs familles, pendant que leur peuple crève de faim. Sûr que le Sieur Biya et consorts n’ont rien appris de la geste du peuple burkinabé. Murés dans leur tour d’ivoire, ils n’entendent rien, ne voient rien, ne comprennent rien à rien. Ils jouissent, pour un temps, des larges faveurs que le pouvoir, pour un temps, leur donne.

A qui le tour ? Rassurez-vous, ils sont nombreux qui pensent que ce qui arrive à Blaise ne leur arrivera point. Erreur. Tout vient à point nommé. Ce ne sera pas le printemps arabe, mais le vent de l’espoir des désespérés qui fait voler en éclats tous les ors mal acquis de ces roitelets des Tropiques. L’an 2015, nous réservera bien des surprises. En attendant, le « beau Blaise » se la médite amèrement sur les bords de la lagune ivoirienne. Il a anticipé sa sortie de manière déshonorante. Sans talent. Sans élégance.

 »(Re) Lire:Le Courrier du mercredi à son Altesse : ça chauffe chez le beau Blaise !
http://laregionale.com/1-politique/2014/10/29/5165/Le-Courrier-du-mercredi-a-son-Altesse-ca-chauffe-chez-le-beau-Blaise

30 morts et de nombreux blessés, des casses à cause de « çà » et tout quitter, fuir même, pour se réfugier loin de sa terre natale… Tout ça pour çà ? Voici comment l’histoire corrige et ramène à leur simple expression des êtres qui s’étaient cru extraordinaires et irremplaçables. L’exil, c’est la pire des misères, elle est « impie ». Même entouré de toutes les attentions, quand on quitte le pouvoir par la porte du boucher, on sent toujours l’odeur du sang.

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