Dans une lettre ouverte au
ton incisif adressée au chef de l'Etat, le président Alassane Ouattara,
et dont copie nous est parvenue hier, l'écrivain et dramaturge Tiburce
Koffi dénonce l'implication de sa famille dans ses prises de position
politique. Ci-dessous de larges extraits de cette lettre.
Je voudrais vous le dire franchement,
Son Excellence Monsieur le président de la République de Côte d’Ivoire,
mon pays : j’aurais voulu m’éviter cette triple peine, au sens physique,
intellectuel et moral, de vous adresser ce courrier qui plus, est
offert à la curiosité du public. (…)J’aurais vraiment voulu que les
choses se passent autrement cette fois-ci, entre une haute personnalité
de mon pays et moi ; surtout entre vous et moi. Et vous savez pourquoi, M
le président.
Permettez cependant que je ne révèle
pas cela aux Ivoiriens : dans l’éthique du relationnel, il n’est pas
nécessaire de tout ‘‘déballer’’ sur la place publique dès
qu’apparaissent des désaccords, aussi profonds soient-ils. Au contraire :
parce qu’il y a toujours place pour le dialogue entre ceux qui sont
dotés d’intelligence, parce que rien n’est impossible entre des êtres
humains raisonnables et éduqués à des valeurs éthiques et spirituelles
immuables, je reste convaincu que la route n’est pas totalement fermée –
elle ne peut même l’être – entre vous et moi.
Vous savez très bien ce qui m’amène à
vous, ce matin ; l’opinion ivoirienne, de même : les effets de ce qu’il
est désormais convenu d’appeler « L’Appel de Daoukro. » Pour avoir dit «
Non » à cet énigmatique appel lancé, non pas par le chef de l’Etat
ivoirien que vous êtes, ni par aucune structure administrative de nature
étatique, mais par Henri Konan Bédié, « un fils de l’Iffou » (c’est
comme cela qu’il a signé cet appel), vous avez jugé bon de me limoger de
mon poste...Lire la suite sur: www.laregionale.com
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