Un important dispositif de sécurité a été mis en place à
Kinshasa en prévision de l'appel à manifester de l'opposition contre le
projet de révision de la loi électorale en RDC. Des incidents auraient
par ailleurs eu lieu dans le sud de la capitale, où la police aurait
tiré à balle réelle pour disperser une manifestation d'étudiants.
La capitale congolaise vit une journée sous tension. Un collectif
formé autour de membres des trois principaux partis de l'opposition
avait appelé, la semaine dernière, les habitants de Kinshasa "à occuper
massivement" le Parlement lundi pour faire obstacle au projet de
révision de la loi électorale.
Après l’adoption, samedi 17 janvier, de la loi électorale par
l’Assemblée nationale, le Sénat devrait étudier à son tour le texte,
dès ce lundi, qui lie la tenue des prochaines élections législatives et
présidentielle aux résultats du recensement général. Un projet
susceptible d'aboutir à un report des scrutins prévus pour fin 2016 et
le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
En réponse à cet appel à manifester, très tôt ce matin, des centaines
de policiers et de soldats de la Garde républicaine (GR), armés,
bloquaient les accès dans un large périmètre autour du Palais du peuple,
siège du Parlement de la RDC. Un hélicoptère de l’armée patrouillait
également dans le ciel alors que le quartier administratif de Gombe
était sous haute surveillance policière.
Le périmètre de sécurité autour du Palais du peuple incluait
également les sièges de plusieurs partis politiques d'opposition. Dans
un communiqué, l'Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti
d'opposition au Parlement, a dénoncé le déploiement des policiers
autour de son quartier général. "26 personnes dont deux leaders, Vital Kamerhe
et Jean-Claude Muyambo se trouvent bloqués dans ce bâtiment où ils
préparaient la première grande offensive de l'opposition" lundi, indique
le texte.
Deux blessés par balle dans une manifestation étudiante
Mais c'est dans le sud de la capitale que la situation semble avoir
dégénéré. Des incidents ont éclaté entre des étudiants hostiles au président Kabila et les forces de l'ordre. Pour les disperser ces
dernières auraient tiré plusieurs coups de feu. Un journaliste de l'AFP
a pu constater qu''un homme avait été blessé par balle, tandis que
d'autres témoins affirment avoir vu un deuxième blessé.
(Avec AFP)
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