Crise au PDCI : "c’est Bedié et sa bande les vrais rebelles du PDCI" (Vidéo)

Conférence de presse Kablan Jérôme Charles Konan Banny, , Essy Amara, KKB, jeudi 26 février 2015

« Nous ne nous sentons pas concernés par le congrès extraordinaire du samedi », c’est en substance ce qui ressort de la conférence de presse tenue ce jeudi 26 février à Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, par les quatre candidats déclarés à la présidentielle d’octobre 2015. Kablan Brou Jérôme, Charles Konan Banny, Essy Amara et Kouadio Konan Bertin dit KKB, tous des cadres issus des rangs du PDCI, marquent officiellement leur désaccord quant à l’appel de Daoukro. « L’appel de Daoukro ne nous agrée pas, il n’y a que pour son auteur à boire et à manger », a martelé Kablan Brou Jérôme.

Dans une salle Balafon de l’hôtel Ivoire qui aura refusé du monde pour la circonstance, les conférenciers ont rappelé en prélude aux questions de la presse, que la rencontre du jour avait pour seul objet le congrès extraordinaire du samedi 28 février prochain, congrès en lequel ils disent ne pas se reconnaitre et donc ne rien y attendre. « Le congrès du samedi est celui du PDCI-RDR ou du moins celui du RDR », a affirmé KKB avant d’annoncer la tenue très prochaine d’un grand rassemblement des militants du PDCI. La seule motivation pour « les irréductibles », est celle de ramener le pouvoir d’Etat dans la maison PDCI.

A tour de rôle, les conférenciers se sont indignés du caractère solitaire et dictatorial de l’appel de Henri Konan Bedié, président du PDCI, invitant à la candidature unique d’Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain. Pour eux, cet appel consacre la mort du PDCI, pis de l’héritage politique d’Houphouët Boigny. En Militants légalistes, le quator entend défendre jusqu’au bout les résolutions du XIIème congrès du PDCI, Octobre 2013, afin que le PDCI participe à présidentielle de 2015. « Pourquoi le PDCI n’a-t-il pas le droit d’avoir un candidat à la présidentielle de 2015 », s’est interrogé Charles Konan Banny. Pour lui, les mécanismes de l’alliance sont connus et c’est d’ailleurs ce qui a été appliqué au second tour de la présidentielle en 2010. Malheureusement, a-t-il ajouté l’ancien premier ministre, « il faut fermer la parenthèse du RHDP, on a battu campagne en 2010 pour des gens qui n’en valaient pas la peine ».

Par ailleurs, la prochaine étape de leur action, sera de s’attaquer à la question de la partialité de la Commission électorale indépendante, Cei. « Cette institution en l’état est trop alassaniste, elle ne présage pas d’élection crédible et transparente », assure KKB. Notons que Essy Amara, est revenu au cours de cette conférence sur sa longue expérience de diplomate. Pour lui la Côte d’Ivoire a perdu de sa verve, « ce pays région a le devoir de faire en sorte que ses enfants vivent heureux » a conclu l’ancien ministre des Affaires Etrangères.

Si les positions continuent de se cristalliser, la bataille entre Houephouëtistes aura bel et bien lieu en octobre prochain !

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