Si les premiers rapports arrivent
aujourd’hui de plus en plus tôt chez les jeunes, il y a aussi plus de
gens qu’on ne pense qui galèrent pour trouver un partenaire, qui se
questionnent sur leur sexualité, qui ont un rapport au corps
problématique, qui ont peur ou qui n’ont tout simplement pas encore
envie et qui commencent leur vie sexuelle bien plus tard.
Donc le tout premier conseil qu’on
peut vous donner concernant la première fois, c’est de ne céder à aucune
pression et surtout d’attendre d’en avoir vraiment ENVIE !
Un acte très chargé symboliquement
Tout le monde se souvient de sa
première fois. Mais tout le monde n’y accorde pas non plus la même
importance. Évidemment le poids de l’éducation, des croyances ou des
religions peut influencer considérablement la charge symbolique qui
accompagne la première fois de chacun et la signification qu’on lui
donne. Mais la différence des sexes change aussi considérablement les
choses.
On sait que, pour la première fois en
particulier, la dimension sentimentale et affective entre souvent
beaucoup plus largement en compte chez les filles que chez les garçons.
L’acte est aussi différent : il y a la déchirure de l’hymen, la peur
d’avoir mal et donc un plus grand besoin de se sentir en confiance. Et
puis, certains diront que le fait de laisser quelqu’un entrer dans son
corps est aussi plus engageant. Pour pas mal de filles, il y a vraiment
la dimension de « se donner », d’offrir son corps et sa virginité.
C’est presque un cadeau qu’elles ont
envie de faire à leur partenaire. D’où le fait qu’elles ont besoin
d’attendre le bon moment et la bonne personne. Mais ne nous y trompons
pas, toutes les filles ne sont pas aussi romantiques. Certaines sont
surtout très impatientes d’être dépucelées, et celles qui attendent
l’homme de leur vie pour ça se font de plus en plus rares !
Il y a parfois même une certaine
angoisse à être la dernière de son groupe de copines à ne pas l’avoir
fait, à se sentir complètement ignorante et à être exclue des
discussions sur le sujet ! Malgré tout, les filles ont tendance à être
plus exigeantes que les garçons quand il s’agit de leur première fois.
Elles préfèreront être en relation stable, que les conditions, le lieu,
le moment leur permettent de se forger un souvenir idéalisé – qu’elles
pourront comparer à leurs films ou à leurs romans préférés jusqu’à la
fin de leurs jours.
Alors que les mecs auront tendance à
vouloir faire bien devant les copains, pouvoir se vanter de l’avoir fait
avec un canon, peu importe les conditions et la solidité de la
relation. Du coup, si dans un couple, les deux sont puceaux, il vaut
mieux attendre que la fille se sente prête et donne le feu vert à son
partenaire. Et c’est d’autant plus valable si la fille est vierge, mais
pas le garçon.
Il aura tendance à lui mettre la
pression, ce qui risque de la bloquer complètement ou de lui faire
regretter de s’être « donnée » trop vite. À l’inverse, si c’est la fille
qui a plus d’expérience, les hommes auront tendance à le faire dès
qu’ils en ont l’occasion, même s’ils ne se sentent pas trop en
confiance. Si les deux en ont envie, pourquoi pas ?
Pourquoi la première fois peut mal se passer ?
Chez les filles :
– Il ne faut pas se mentir : certaines
ont vraiment très mal et gardent un souvenir essentiellement douloureux
de la première fois. Mais il faut savoir que toutes les filles ne
saignent pas. L’hymen a pu être percé par hasard au cours de leur vie
par des activités sportives comme l’équitation ou par l’usage de tampons
par exemple.
– Si la fille ne se sent pas prête ou
qu’elle n’est pas suffisamment excitée, et parfois même en dehors de ces
raisons, une peur plus profonde peut provoquer un véritable blocage
psychologique qui empêchera toute pénétration. Le vagin sera trop étroit
et il sera impossible pour le garçon d’y rentrer. Dans ce cas-là, la
déception est souvent grande des deux côtés et le rapport considéré
comme raté, alors que la pénétration n’est pas indispensable à un
rapport agréable et réussi. Mais souvent ce ne sont malheureusement pas
des choses dont on a conscience dans les débuts de sa sexualité.
– Beaucoup de filles sont déçues par
leur première fois parce que c’est rarement l’extase dont elles ont
rêvé. Il faut souvent un peu de temps pour vraiment prendre du plaisir
et il est extrêmement rare pour une fille d’atteindre l’orgasme la
première fois. C’est quelque chose qu’on apprend au fur et à mesure et
c’est aussi ça qui rend les choses passionnantes, mais les grandes
romantiques seront parfois rebutées par l’aspect très technique de la
chose dans les débuts.
Chez les garçons :
– Certains garçons sont extrêmement
nerveux et stressés par leur inexpérience. Ils sont alors parfois
beaucoup trop concentrés sur leur performance et deviennent un peu
égocentriques, absolument pas à l’écoute de leur partenaire. Donc le
résultat n’est vraiment pas terrible. Le cockring n’étant pas
spécialement une solution dans ce cas-là…
– Parfois le stress (qui inhibe
l’oxyde nitrique) empêche carrément l’érection. Le garçon se sent alors
nul et complètement honteux. Ceux à qui cela arrive en gardent souvent
un très mauvais souvenir et mettent parfois du temps avant de
recommencer.
– À l’inverse, certains sont tellement
excités, débordés par l’émotion de la découverte et/ou le plaisir,
qu’ils sont sujets à des éjaculations précoces. Il peut même arriver
d’éjaculer au premier contact physique et avant toute forme de
pénétration. La frustration peut alors être très grande des deux côtés
et le manque de maîtrise du garçon le met en général très mal à l’aise.
• Des deux côtés : Les premières fois peuvent aussi parfois rester assez traumatisantes des deux côtés en raison de problèmes de contraceptions de toutes sortes : incapacité à mettre le préservatif, préservatif mal mis qui glisse ou qui craque, etc. Pour ça, la solution n’est pas de se passer de contraception (le traumatisme pourrait être encore plus grand !), mais de s’entraîner avant. Ou alors, de prendre la pilule et de faire les tests pour être sûrs (on n’est jamais trop prudent).
• Des deux côtés : Les premières fois peuvent aussi parfois rester assez traumatisantes des deux côtés en raison de problèmes de contraceptions de toutes sortes : incapacité à mettre le préservatif, préservatif mal mis qui glisse ou qui craque, etc. Pour ça, la solution n’est pas de se passer de contraception (le traumatisme pourrait être encore plus grand !), mais de s’entraîner avant. Ou alors, de prendre la pilule et de faire les tests pour être sûrs (on n’est jamais trop prudent).
Envisager la première fois par étapes : DES premières fois.
Une des meilleures façons pour que la
première fois se passe bien, c’est d’arrêter de l’envisager comme UNE
première fois, unique et symbolique, celle qui restera gravée à tout
jamais dans la mémoire. En réalité, il faut souvent s’y reprendre à
plusieurs fois et il n’y a pas une, mais DES premières fois. Ou en tout
cas, une première fois amenée en plusieurs étapes.
Pour les filles qui ont peur d’avoir
mal, il faut savoir que la douleur est très variable et qu’elle sera de
toute façon minimisée si vous vous sentez en confiance, que vous êtes
avec quelqu’un avec qui vous vous sentez bien et que vous désirez
réellement. Prenez votre temps, donnez-vous des bisous longs et
sensuels… Et puis, la manière de rentrer joue beaucoup. Il faut
évidemment y aller en douceur et progressivement, ne pas trop forcer
même s’il faut pouvoir déchirer l’hymen. Chez certaines filles, la
membrane de l’hymen est déjà largement ajourée alors que chez d’autres,
elle est beaucoup plus épaisse et donc plus difficile à percer.
Dans les cas extrêmes, les filles
n’arrivent même pas à mettre des tampons et parfois un dépucelage chez
le gynéco (pas très romantique du coup) doit être envisagé, mais c’est
quand même très rare. Et dans ce cas-là, il faut se dire que les
premières fois, ce seront les fois d’après justement ! Si on ne peut pas
faire grand-chose contre l’anatomie féminine, ni agir sur l’épaisseur
de l’hymen et la douleur de la déchirure qui en découlera, en revanche
on peut vraiment faciliter l’entrée du pénis.
Il s’agit de la préparer
progressivement pour la rendre beaucoup plus douce et presque naturelle –
ce qui n’est pas toujours évident la première fois ! Déjà, les filles
qui mettent des tampons s’habituent petit à petit à avoir un corps
étranger en elles et ça peut constituer une première préparation.
Ensuite, il très recommandé au garçon de commencer à enfoncer un ou
plusieurs doigts dans le vagin de la fille, avant d’essayer de la
pénétrer avec le pénis.
Et ces préliminaires peuvent même être
étalés dans le temps et se faire sur plusieurs semaines. Il ne faut pas
vouloir absolument tout faire d’un coup. Et souvent le plaisir et
l’excitation n’en sont que plus grands quand on a attendu un peu plus
pour aller « jusqu’au bout ». Pour les filles qui ne se sont jamais
masturbées et qui connaissent encore mal leur corps, le rôle du garçon
est vraiment primordial.
Ce sera à lui de l’habituer en douceur
à la sensation de la pénétration et de lui montrer qu’elle peut être
source de plaisir. Et si les plus expérimentés l’oublient encore trop
souvent, il ne faut pas non plus faire une fixation sur la pénétration,
même si les premières fois, on a absolument envie de savoir quelle
sensation ça fait. Vous ne découvrirez de toute manière jamais tout « la
» première fois.
En matière de sexualité, on a tous des
premières fois, des découvertes successives et progressives et, on
l’espère, un plaisir croissant ! Alors il faut absolument désacraliser
cette fameuse première fois et prendre le temps de découvrir son corps
et le corps de l’autre progressivement dans toutes les sensations qu’ils
vous réservent.
Le titre est de la rédaction
Autre presse
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