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mardi 15 juillet 2014

Qui va payer les dégâts ?


Trottoirs éventrés, des cailloux par-ci, par-là, un cadre de vie défiguré.  Des habitants désespérés.

Les travaux nécessitant la construction des nouvelles voies ont laissé dans leur sillage des devantures de maisons cassées, détruites sans que cela n’émeuve personne à la Riviéra Bonoumin ainsi qu’à la Palmeraie et qui enlaidissent l’environnent ainsi que le cadre de vie des habitants. Cela donne à voir des trottoirs éventrés, surchargés de sable et de pierres devant des maisons. Mais, jusque-là, aucun responsable de l’entreprise Colas, le maître d’œuvre de tout ce chantier, ni le  ministère des Infrastructures économiques, ni l’Ageroute, ni le Puiur ne se sentent apparemment concernés par la détresse des populations face à la dégradation de leurs biens. Au point que, certains habitants excédés par de telles négligences, et n’espérant de quiconque, ont pris sur eux de refaire les travaux devant leurs maisons ou commerce. D’autres habitants, au vu des dégâts, attendent sûrement la fin des pluies ou d’avoir les moyens financiers nécessaires pour recommencer. En effet, certaines maisons ont subi de telles dégradations que cela nécessite de vraies réparations.

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La pharmacienne du quartier, par exemple, pour avoir pris cette dernière décision, rencontre en ce moment des problèmes. Pensant être dans bon son droit de cacher les immondices qui avaient commencé à s’y amonceler entraînant dans son sillage de véritables problèmes d’hygiène et voulant donner satisfaction à ses clients qui se plaignaient de plus en plus de devoir à chaque fois enjamber le caniveau pour pouvoir avoir accès à l’officine au risque de se blesser a décidé de faire des travaux. C’est ainsi qu’elle a fait fermer une partie du caniveau source de tous ces maux en embellissant la devanture de son officine. Mais voilà ou la situation devient totalement ubuesque.
En effet, c’est d’abord le Service technique de la mairie de Cocody qui la convoque et lui fait entendre qu’elle vient de commettre une infraction en faisant ces travaux. De surcroît, elle aurait dû, selon eux, « avoir une autorisation avant d’exécuter lesdits travaux au motif que le Pnud n’a pas encore réceptionné l’ouvrage ». Et de lui révéler que « c’est à cause de l’entreprise Colas, maître d’œuvre de l’ouvrage, que vous êtes dans nos locaux ». Puis, c’est au tour de la société Colas d’entrer en scène. En effet, ce sont des Huissiers de Justice qui se présentent à elle  le vendredi 11 Juillet dernier pour lui signifier son délit. Ils vont lui expliquer qu’en fermant le caniveau, cela empêchait les eaux de ruissellement de bien s’écouler. Parce que limitant leur débit. Mais ils ont oublié de dire qu’il arrive que ces mêmes eaux de ruissellement, lorsqu’il y a de fortes pluies, débordent et inondent tout et emportent tout sur leur passage provoquant ainsi de plus grands dégâts. 
A la Cité presse à Bounoumin, une autre famille qui, pendant près de 8 mois a été obligée de fabriquer elle-même un pont de fortune fait de planches pour pouvoir avoir accès désormais à sa maison (un grand et large caniveau à ciel ouvert a été construit devant leur portail d’entrée) vient d’avoir depuis hier, l’insigne honneur (?) d’avoir une petite passerelle à elle. 

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Mais le grand caniveau à ciel ouvert continue de béer devant leur maison et de recevoir les eaux de ruissellement, ainsi que tout ce qu’elle comporte de nuisible.
Aujourd’hui, qui dédommagera cette famille qui subit un tel préjudice ? Qui dédommagera les autres habitants qui entreprendront eux-mêmes ou ont déjà entrepris les travaux? Qui les dédommagera si jamais Colas décidait par extraordinaire de faire les réparations et qui ne seraient pas conformes à ce qui avait été fait ou tout simplement faits comme il faut ? Quels recours ont-ils ? A qui devront-ils s’adresser.

www.laregionale.com / SILUE ELIEL

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