Traduire / Translate

mardi 15 juillet 2014

Enquête exclusive sur nos nouvelles infrastructures routières.


Routes à peine construites et déjà dégradées.  Caniveaux à ciel ouvert, causes d'innombrables problèmes de tous genres.  Trottoirs détruits, défoncés.  Le nouveau visage du cadre de vie de certains habitants de Bonoumin.

Que se passe t- il au niveau de la construction des nouvelles infrastrutures ?
Depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême en 2011, notre pays n’a jamais autant changé. La réhabilitation d'infrastructures routières à Abidjan et à Bouaké, d'un coût total de 28 millions de dollars E.U, 14 milliards de francs CFA dans le cadre du Projet d'Urgence d'Infrastructures Urbaines (Puiur) financé par la Banque mondialeétait une des promesses de campagne du candidat Ouattara. La composante 4 de ce projet était réservée aux infrastructures routières. Les routes exploitées par les services de transport public, les travaux d'amélioration, la fourniture et l'installation de panneaux routiers verticaux sont les principaux axes de cette composante. En effet, tout visiteur qui vient ou revient en Côte d’Ivoire plus précisément dans la capitale économique est étonné de voir tout ce fourmillement, tous ces travaux, ces coups de pioches, de gros engins, tous ces ouvriers qui ont en envahi tous nos quartiers car Abidjan bruit aux sons du renouveau. Véritable chantier à ciel ouvert, les grandes œuvres se succèdent à un rythme étonnant. Tout le monde a pu constater que les choses avancent, vont en s’améliorant et on ne peut qu’être heureux de voir qu’enfin un Président de la République, après Félix Houphouët- Boigny, est en train de traduire en œuvre des projets (le 3ème pont, l’autoroute du nord, le pont de la Riviéra 2, etc.) qui, jusque-là dormaient dans des tiroirs complètement oubliés et relégués aux calendes grecques.
Mais attention, il y a tout de même un petit mais, qui pourrait se transformer très vite en un grand mais ; un bémol qui risque de faire s’écrouler comme château de cartes cette belle histoire si rien n’est fait. Si des décisions importantes, courageuses ne sont pas prises immédiatement pour prendre déjà le taureau par les cornes avant que tout parte en vrille.
Des routes à peines construites et qui…se dégradent déjà
Au regard de ce que nous constatons chaque jour un peu plus, nous voulons déjà tirer la sonnette d’alarme avant que ce beau rêve caressé par tous les Ivoiriens qui désiraient des routes praticables, bitumées, solides et sûres ne vire plutôt que prévu au cauchemar. En effet, nous avons constaté qu’à certains endroits des nouvelles voies livrées aux habitants de la Riviéra Bonoumin courant décembre-janvier sont déjà en train de se dégrader. C’est-à-dire, près de 8 mois après leur livraison. Il paraît que le cas de la Riviéra Bonoumin ne serait pas isolé.
A certains endroits de quelques- unes des voies de la Riviera Bonoumin, on trouve déjà des trous qui bientôt vont se retransformer en nids de poule et redevenir un véritable danger pour tous les pauvres automobilistes. 
enquete infrastructures20140712_124123
On se rend bien vite compte que le bitume utilisé est léger, qu’il n’a sans doute pas été fait dans les règles de l’art en tenant compte des normes internationales mais aussi et surtout spécifiques à des endroits comme la Riviéra Bonoumin et la Palmeraie en particulier et en Afrique en général.
Nous sommes tombés sur un cas qui mérite d’être rapporté. En effet, à quelques centimètres de la nouvelle voie venant de la Cité Presse dans le sens de Neuf kilo la Riviéra 3, plus précisément au feu, se trouve un nid de poule, un endroit où la chaussée est en train de se dégrader. A cet endroit, la nouvelle voie s’est arrêtée à quelques centimètres de ce nid de poule. Pourquoi ? Il ne faut certes pas généraliser, et faire d’amalgames, crier aux loups, et faire de petits cas isolés tout un tintouin, crier au scandale, mais nous estimons que ne serait-ce qu’un seul trou, aussi petit soit-il, c’est déjà trop au vu de tous ces milliards dépensés. Les voies nouvelles ne doivent pas nous donner l’impression que nous avons eu droità un placebo ; le placebo n’agissant que de manière psychologique, puisque le but réel est de vous faire croire que c’est le vrai médicament alors qu’en réalité, ce que l’on vous a donné est un ersatz, un faux médicament ne contenant aucun principe actif et qui est parfois même juste des bonbons ressemblant à de véritables pilules, de véritables comprimés etc.  
Attention !
Un de mes amis après avoir emprunté l’Autoroute du Nord a été fasciné par la vitesse avec laquelle, il a rallié Abidjan à Bouaké et a exprimé sa joie et sa fierté de voir que notre pays renoue avec le développement. Néanmoins, il n’a pas manqué de remarquer que tous ces gros camions surchargés, parfois même hyper- chargés, ployant et croulant sous les tonnes de marchandises en partance pour les pays de l’hinterland, ont repris leur ballet incessant. Alors que tous les experts ont pointé du doigt le rôle néfaste de ces engins qui mettent à mal, à cause de leur surcharge le bitume. Sans oublier qu’ils laissent des traînées d’huile de vidange sur l’autoroute. Cela participe à l’achever un peu plus. Où est passée cette autre autoroute qui devait leur être dédiée pour éviter tous ces désagréments ?
Les péages auront beau récolté des milliards, si rien n’est fait, cet argent, au lieu de contribuer à la construction de nouvelles voies et ainsi qu’à leur entretien, ne servira à la longue qu’à réparer dégâts sur dégâts. Même si nous convenons que l’une des raisons premières de la mise en place de ces péages est de les entretenir.

La Régionale.com / SILUE ELIEL

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire