Une
dizaine de policiers ont été arrêtés à N’Djamena dans le cadre d’une
enquête ouverte après la mort d’au moins un étudiant lors d’une
manifestation la semaine dernière, a-t-on appris mardi de sources
policières.
« Onze policiers ont été interpellés pour raison d’enquête », a indiqué à l’AFP un officier de police sous couvert d’anonymat.
Il a précisé qu’il s’agissait à la fois d’une « enquête interne et judiciaire ».
Les éléments interpellés appartiennent au Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP).
Les
étudiants étaient descendus dans la rue lundi pour protester contre une
nouvelle réglementation obligeant les motocyclistes à porter le casque.
La manifestation a été durement réprimée par les forces de l’ordre qui
ont fait d’un à trois morts parmi les manifestants, selon les sources.
La
police et la gendarmerie ont notamment fait usage de grenades
lacrymogènes contre les manifestants qui avaient incendié quelques
véhicules et bloqué l’accès de plusieurs établissements scolaires de la
capitale.
Le
parquet de N’Djamena a ouvert vendredi une information judiciaire pour
« déterminer les différentes responsabilités et engager des poursuites
si nécessaire » après la polémique suscitée par une video circulant sur les réseaux sociaux.
On
y voit des policiers en treillis – avec l’uniforme du GMIP –
maltraitant des élèves torses nus arrêtés lors de la manifestation, les
obligeant à se rouler dans le sable avant de leur donner des coups de
fouet.
A
N’Djamena, le gouvernement a décidé de fermer les écoles et universités
« jusqu’à nouvel ordre » à la suite de la manifestation.
Voir aussi:
AFP
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