![]() |
Mohamed Kamel (AFP/Archives)"Le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie lors d'une audience judiciaire, le 30 août 2014 au Caire" |
La justice égyptienne a condamné à mort, lundi 16 mars, 14 dirigeants
des Frères musulmans, dont leur chef spirituel, Mohamed Badie, ont
rapporté des médias officiels et des avocats.
Ces cadres de la confrérie islamiste, classée comme organisation
terroriste par Le Caire, ont été accusés par un tribunal pénal de
"planification de recours à la force contre l'État", selon ces sources.
Le tribunal de Gizeh, au sud-ouest du Caire, présidé par le juge
Mohamed Naji Chehata, a décidé de soumettre pour avis ce jugement au
grand mufti d'Égypte, comme l'exige la loi, a indiqué l'agence
officielle Mena.
L'avis de cette autorité religieuse est sollicité à chaque fois
qu'une peine de mort est prononcée, mais il n'est pas contraignant pour
la justice.
Mohamed Badie a déjà été condamné à mort dans un autre procès pour
violences, mais il est en train d'être rejugé dans cette affaire. Il a
également été condamné quatre fois à la prison à perpétuité dans
d'autres procès.
Outre le guide suprême, nombre de haut-dirigeants des Frères
musulmans sont derrière les barreaux. Parmi eux, son adjoint Khairat
al-Chater et l'ex-président du Parlement Saad al-Katatni.
Depuis que l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah
al-Sissi a évincé le président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet
2013, les autorités ont lancé une répression implacable contre les
partisans de la confrérie, faisant au moins 1 400 morts.
Le pouvoir est accusé par des groupes de défense des droits de
l'Homme d'instrumentaliser la justice dans sa répression. Des centaines
de partisans de Mohamed Morsi ont été condamnés à mort dans des procès
de masse expédiés en quelques minutes, tandis que 15 000 autres ont été
arrêtés.
Et pour la première fois, l'Egypte a pendu le 7 mars un partisan du
président islamiste déchu, reconnu coupable de violences à Alexandrie,
dans le nord du pays.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire