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Les cinq «frondeurs» étaient de ceux qui avaient annoncé la suspension de Pascal Affi N'Guessan (photo) du FPI. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO |
En Côte d’Ivoire, cinq « frondeurs » du FPI viennent d'être assignés en justice à la demande de Pascal Affi N'Guessan. Des cadres qui, tous, avaient il y a quinze jours fait partie de ceux qui ont proclamé la destitution du président du parti. Une décision illégale et de nul effet, selon celui-ci.
« Se retrouver devant la justice, c'est ce qui arrive aux putschistes ! »,
s'exclame un proche de Pascal Affi N'Guessan. Le patron du Front
populaire ivoirien avait dit qu'il y réfléchissait ; il l'a donc fait.
Après avoir annoncé sa suspension, cinq frondeurs vont devoir en répondre devant les tribunaux.
Parmi eux, Alphonse Douati, Laurent Akoun ou encore Justin Koua. Tous sont « sereins », assure un de leurs alliés. « Ce que nous avons fait est conforme aux textes. Aller devant la justice, c'est désormais ce que préfère Affi », ironise-t-il.
« Il y a maintenant deux têtes dans le parti : une officielle, une illégale », analyse un membre du FPI qui ne veut choisir son camp. « Pascal Affi N'Guessan garde les clés du temple, mais en attaquant des figures du parti, il se fragilise », poursuit-il.
Entre ceux qui soutiennent Pascal Affi N'Guessan et ceux qui souhaitent voir Laurent Gbagbo, incarcéré à La Haye,
diriger le FPI, le fossé semble de plus en plus profond. Mais pendant
que les cadres se déchirent et en attendant la tenue d'un congrès
reporté sine die, reste une grande inconnue : nul ne sait quel camp a la
faveur des militants.
Le titre est de la rédaction
rfi.fr
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